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L’air comprimé, le grand oublié

La production d’air comprimé sur un navire sert principalement deux applications complètement différentes. Le démarrage des moteurs diésels et l’air de service.

Pour le démarrage, nous avons besoin  d’une grande quantité d’air comprimé à haute pression et de façon ponctuelle, pour les services, nous avons besoin d’une petite quantité d’air à basse pression de façon continue.

Produire de l’air comprimé coûte cher. Plusieurs organismes gouvernementaux en économie d’énergie sensibilisent régulièrement les industrielles afin qu’ils prennent conscience de cette réalité.

Qu’en est-il sur nos navires?

Lors de nos audits énergétiques, nous remarquons souvent des systèmes d’air comprimé mal en point. Il semble que tant qu’il y a de la pression dans Compresseur 3 stagesles réservoirs on s’en occupe peu ou pas du tout. C’est souvent quand les compresseurs fonctionnent sans arrêt et que la pression a peine à se maintenir que l’attention se tourne vers eux. Cette situation critique reflète souvent des mois d’opérations en dégradation et déficiente.

La production d’air comprimé est relativement dispendieuse, et plus l’air comprimé est pressurisé plus elle coûte cher. Un mètre cube d’air comprimé produit à 20 bars coûte plus de deux fois plus cher à produire que l’air comprimé produit à 6 bars.

On comprend vite que la meilleure façon de réduire sa consommation d’énergie est d’utiliser un compresseur adapté à ses besoins. Prendre l’air comprimé du compresseur de démarrage pour produire de l’air de service est la meilleure façon de doubler sa consommation énergétique. Pourtant c’est encore ce que l’on retrouve sur de nombreux navires. Et cela c’est sans parler des frais d’entretien reliés aux compresseurs de démarrage qu’engendrent de telles pratiques.

La raison principale de ce fait est que les critères économiques retenus lors de la construction/conception d’un navire ne sont pas les mêmes que ceux de l’opération.

L’installation d’un compresseur à vis par exemple et qui module en fonction de la pression est moins dispendieuse à l’achat qu’un compresseur à piston de même capacité, par contre il consomme 30% de son énergie même quand il ne pompe pas, augmentant du même coût le prix du mètre cube d’air produit.IMG_3728

Un compresseur à vis peut être utile pour fournir de grande quantité d’air de façon ponctuelle (air sur le pont par exemple), mais sur un petit système en modulation ce n’est définitivement pas le bon appareil pour la tâche.

L’énergie la moins chère est celle que l’on ne consomme pas. Une fuite d’air comprimé à 6 bars de la dimension de 5 mm requiert environ 8 kW d’énergie. Sur une période d’un an, cela représente une consommation de 15 tonnes de combustible.

Lors d’un audit énergétique, il n’est pas rare de pouvoir réduire la quantité d’énergie nécessaire pour produire de l’air comprimé sur un navire de 30 à 50%.

Grâce à nos calculs, nous pouvons souvent démontrer que les interventions nécessaires pour améliorer le rendement de ces systèmes se payent d’eux-mêmes souvent en moins de deux ans.

Tous les navires sont différents, mais de façon générale un navire ne devrait pas consommer plus de 2000 mètres cubes d’air comprimé par jour. Et la majorité de cet air devrait être de l’air de service produit à 6 bars maximum.

Voici un exemple du pire et du meilleur scénario;

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L’audit énergétique vous permettra de faire le point sur votre système d’air comprimé et plus encore.

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